21 boucles cyclables pour explorer la Haute-Saône

Voilà bien une boucle à ne mettre qu’entre les mollets d’un cycliste un tant soit peu entraîné, pour le plus sportif des parcours mis en relief autour de La Planche des Belles Filles. Au départ du sommet de la Planche, la désormais mythique épreuve du Tour de France va servir de hors d’œuvre et de dessert, en descente puis en montée. Au pied de la dite-Planche, on prend la direction du Ballon de Servance, le sommet du département, en longeant le cours du Rahin, puis en empruntant une petite route forestière pentue. Au col de Servance, l’itinéraire bascule vers Château-Lambert, où se situent le musée départemental de la montagne et l’espace nature culture, mais aussi une curieuse inscription à l’entrée de l’église Notre-Dame de l’Assomption : « Erigée aux frais des rois d’Espagne », témoignage, s’il en est, de l’appartenance du lieu au royaume d’Espagne au 17ème siècle.

Au col des Croix, on flirte avec le département des Vosges, puis la boucle épouse le cours de l’Ognon jusqu’à Servance et bifurque vers Miellin. La terrible ascension du col des Chevrères (3km à 11,4 %) s’offre alors, comme en 2014 à l’occasion du premier passage du Tour de France. Dans la descente, on arrive très vite à Belfahy, le plus haut village de Haute-Saône. On y concocte, dit-on, les meilleures tartes aux myrtilles de la région. Peu avant Plancher-les Mines, l’itinéraire retrouve la D16 et la vallée du Rahin, la pente semble s’assagir. Impression vite démentie par les premiers pourcentages de l’ascension finale.

Boucle 21 : 62 km, 1800 m de dénivelé. Niveau difficile.

Depuis Villersexel, la boucle n°18 pointe Nord-Ouest en direction de Borey, affichant un caractère forestier prononcé. Au passage de Borey, un petit détour suffit pour admirer un château (privé) édifié au 16e siècle. Ensuite, la route devient plus sinueuse, le paysage s’ouvre davantage. On atteint Mollans avant de redescendre sur le Sud vers Arpenans et son magnifique clocher comtois. Sans difficulté particulière, le parcours est relativement vallonné, bordé de prairies et de champ labourés. Dans l’un d’eux, un troupeau de biches est en arrêt. Le face à face dure deux minutes, pas plus, avant qu’un signal occulte n’entraîne un départ précipité. Peu après, nous enjambons la rivière Ognon puis croisons la voie verte de la vallée avant de traverser de charmants petits villages, Gouhenans et son château récemment rénové, Vuillafans et les vestiges de son château-fort mentionné dès le 13e siècle. Le parcours traverse encore Saint-Sulpice et rejoint Villersexel. Quand le regard s’élève, il porte sur l’imposante partie haute de la cité.

La plus courte et la plus roulante des 21 boucles cyclables de Haute-Saône, toute aussi digne d’intérêt que les autres circuits, de par son patrimoine historique notamment. Elle prend sa source à Combeaufontaine à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Port-sur-Saône. Le bas du village abrite un joli lavoir-abreuvoir qui vaut un petit détour. Á noter une belle fontaine circulaire en passant devant la mairie, elle-même classée aux Monuments Historiques, et une église construite en 1700. La grande rue du village est empruntée par les premiers coups de pédales, avant que l’itinéraire ne bifurque sur la droite en direction de Semmadon, le long d’une départementale plus paisible que la nationale que nous quittons sans regret. La statue de Saint-Valère, l’église de Semmadon valent ici qu’on s’attarde. Après Oigney, dont l’église érigée en 1239 abrite un mobilier classé, la boucle prend plein Est en direction d’Augicourt, puis de Lambrey et de son ancienne maison fortifiée. Le retour à Combeaufontaine passe par Arbecey, son gouffre prisé des spéléologues de la région et sa fontaine-lavoir.

Boucle 2 : 22 km, 200 m de dénivelé. Très facile.