Ce site du XVIIIe siècle illustre l’apogée de l’industrie métallurgique locale, bénéficiant d’une situation idéale grâce à la proximité des gisements de minerai de fer, à la présence de la source de la Baignotte et d’un étang artificiel.
Le haut fourneau et la forge situés à l’entrée du village de Baignes ont permis une production diversifiée, notamment de fonte marchande, comme des boulets de canon, ainsi que de fer marchand destiné aux usines locales et aux arsenaux méditerranéens. En 1789, l’usine employait 123 ouvriers, sans compter les travailleurs occasionnels.
Au fil du temps, l’industrie de Baignes a dû faire face à plusieurs défis, tels que l’épuisement des ressources en minerai de fer, un déboisement excessif et la concurrence de la machine à vapeur et l’utilisation du coke. Malgré ces obstacles, la forge a su s’adapter mais sera tout de même contrainte de cesser son activité principale en 1850.
Elle s’est ensuite reconvertie sous l’impulsion du Maître de Forges Pierre Tiquet, se tournant vers la production d’objets moulés à destination d’un usage domestique, répondant ainsi aux besoins d’un marché plus local : fourneaux, lessiveuses, fers à repasser, gaufriers, marmites…
Cependant, avec l’apparition de nouvelles techniques de production, l’usine ferme définitivement ses portes au début des années 60.